Jésus est-il Dieu selon la Bible ? La divinité de Jésus est une vérité centrale dans le christianisme. De nos jours, différents groupes de personnes tentent de nier cette doctrine commune aux trois grandes branches du christianisme (catholique, orthodoxe, protestante). Lorsque je discute avec des amis athées, il n’est pas rare qu’on me lance l’idée populaire que la divinité de Jésus-Christ aurait été une doctrine inventée sous Constantin lors du concile de Nicée en 325. De plus, les témoins de Jéhovah et les musulmans représentent également deux groupes de personnes qui nient activement cette affirmation du message chrétien.
Dans cet article, je me penche brièvement sur un des passages les plus souvent utilisés par les témoins de Jéhovah pour appuyer leur vision de l’identité de Jésus-Christ : “Il [le Fils] est l’image du Dieu invisible, le premier-né de toute la création”. (Col 1,15)
Ce passage biblique, selon les Témoins de Jéhovah, affirmerait que Jésus fut créé par le vrai Dieu (le Père), qu’il fut sa première création. Par la suite, ensemble, ils créèrent toutes choses. Cela tient-il la route? Je ne pense pas. Pourquoi? Parce que cette interprétation littéraliste ne tient pas compte du concept biblique et culturel derrière l’idée du “premier-né”.
Certes, cette expression peut-être prise littéralement. En voici un exemple :
Joseph donna au premier-né le nom de Manassé, car, dit-il, Dieu m’a fait oublier toutes mes peines et toute la maison de mon père (Gn 41,51).
Ruben, toi, mon premier-né, ma force et les prémices de ma vigueur, supérieur en dignité et supérieur en puissance, impétueux comme les eaux, tu n’auras pas la prééminence! Car tu es monté sur la couche de ton père et tu as souillé ma couche en y montant (Gn 49,3-4).
Dans ce passage, il est manifeste que le fils aîné de Jacob aurait dû avoir la supériorité sur ses frères à cause de son statut de premier-né. Ce statut impliquait entre autres une double part de l’héritage paternel par rapport aux autres frères. Cependant, lors du rituel de la bénédiction paternelle, Jacob priva Ruben de ce statut pour une raison quelconque. De ce statut privilégié lié au rang natal découle l’étroite association à la supériorité sociale. Chris Seeman, Ph. D. sur les religions du Proche-Orient Ancien, va dans ce sens :
Les indicateurs de la prééminence en lien avec le fait d’être le premier sont présents partout dans le monde Gréco-Romain. Par exemple, le titre officiel pour César, ‘princier’ veut dire ‘premier citoyen’. Flavius Josèphe utilise hoi protoi [les premiers] pour faire référence aux dirigeants de n’importe quel organisation gouvernementale. Dans presque tous les cas, le statut prioritaire du premier exprime la structure des relations sociales1John J. Pilch et Bruce J. Malina, A Handbook of Biblical Social Values, Peabody, Hendrickson, [1993] 1998, p. 167..
L’expression “premier-né” peut donc faire référence à la position la plus élevée sur le plan hiérarchique sans nécessairement impliquer le fait d’être littéralement le premier-né. Un autre appui biblique confirme sans contredit l’aspect symbolique souvent associée à cette expression :
Lui [le roi David], il m’invoquera : ‘Tu es mon père, mon Dieu et le rocher de mon salut!’ Et moi, je ferai de lui le premier-né, le plus élevé des rois de la terre. Je lui conserverai toujours ma bonté et mon alliance lui sera fidèle. Je rendrai sa postérité éternelle et son trône aussi durable que les jours des cieux. (Ps 89,26-30)
Il est évident ici que la phrase où Dieu dit “Je ferai de lui le premier-né…” ne peut absolument pas signifier que Dieu rembobinera l’histoire de la vie du roi David et qu’il le fera naître à nouveau avant ses frères dans un scénario #2. David était le plus jeune d’entre ses frères (1 S 16,11-13). L’expression “premier-né” est ici indéniablement un symbole pour parler de la supériorité que Dieu conférera à David en lui donnant une royauté affermis, que rien ne pourra ébranler. Ici, le premier-né = le plus haut dirigeant, le big boss, l’ultime gouverneur. C’est une expression associée à la royauté. Notez aussi que ce psaume a clairement une tendance prophétique et messianique puisqu’il est écrit “Je rendrai sa descendance perpétuelle et son trône aussi durable que les jours des cieux.” Or, nous savons que la nation d’Israël eut de longues périodes sans roi entre cette prophétie et aujourd’hui. Cependant, cette prophétie fut accomplis par Jésus Christ qui s’est lui-même présenté comme le Roi d’Israël (Mc 15,2 ; Jn 18,36). L’insigne placé sur le haut de sa croix pour désigner le motif de sa condamnation était ironiquement “Le roi des Juifs” (Mc 15,26 ; Jn 19,19-22). En ressuscitant d’entre les morts, Dieu le Père confirme la royauté de Jésus Christ et la promesse faite au roi David s’actualise, puisque Jésus vient de la descendance de David (Lc 3,32) et règnera éternellement.
Avant de passer à la conclusion, j’aimerais souligner des éléments confirmant l’association faite entre l’expression “premier-né” et les notions de supériorité, de royauté et divinité au sein de l’épître aux Colossiens :
- Col 1,13 : “Le Père nous a délivré du pouvoir des ténèbres et nous a transportés dans le royaume de son Fils bien-aimé…”
- Col 1,16 : “Car en lui [Christ] a été créé dans les cieux et sur la terre, ce qui est visible et ce qui est invisible, trônes, souverainetés, principautés, pouvoirs.”
- Col 1,17-18 : “Il est avant toutes choses, et toutes choses subsistent en lui. Il est la tête du corps de l’Eglise, il est le commencement, le premier-né d’entre les morts, afin d’être en tout le premier.”
Paul argumente autant pour la prééminence de Christ dû à sa préexistence et son rôle comme créateur (il a créé toutes choses, il est avant toutes choses, etc.) que sa prééminence dans la nouvelle création, dû à sa victoire sur la mort par sa résurrection :
- Col 2,9 : “Car en Christ habite corporellement toute la plénitude de la divinité.” Comment voulez-vous avoir une affirmation plus directe que cela concernant le statut pleinement Divin de Jésus?
- Col 2,10 : “Christ est le chef de toute principauté et tout pouvoir.” Encore une fois, l’accent de Paul dans l’épître est sur le fait que Jésus-Christ est le chef suprême.
- Col 2,15 : “Christ a dépouillé les principautés et les pouvoirs et les a publiquement livrés en spectacle en triomphant d’eux par la croix.
Bernard Sesboüé, résume bien cette deuxième partie de l’article : “L’expression “premier-né de toute créature” peut apparaître ambigüe : le Fils serait-il la première de toutes les créatures ? Cette difficulté est levée par les versets suivants affirmant clairement le rôle créateur du Fils à l’égard de toutes choses au ciel et sur la terre2Bernard Sesboüé, « Saint Paul et la christologie du Nouveau Testament », dans Christophe Raimbault (dir.), Paul et son Seigneur. Trajectoires christologiques des épîtres pauliniennes. XXVIe congrès de l’Association catholique française pour l’étude de la Bible (Angers, 2016), Paris, Cerf, 2018, p. 393. Andréas Dettwiler, « Le Christ comme pensée de la création. Un exercice en théologie interculturelle (Col 1, 15-20) », Foi et Vie, 54 (2015), p. 48 : “La métaphore du « premier-né » (prôtotokos) semble présupposer l’idée du début d’une série. Dans ce cas, le Christ ferait partie de la création (le génitif serait donc un génitif partitif), même s’il reçoit un statut distinct au sein de cette création. Mais la métaphore peut aussi être uniquement utilisée pour insister sur l’excellence du premier-né – dans l’Antiquité, antériorité et autorité vont de pair – sans qu’une suite soit envisagée. C’est par exemple le cas quand Ex 4,22 désigne Israël comme « fils premier-né » pour indiquer son statut de peuple élu par Dieu. La métaphore familiale du « premier-né » nous conduit dans le domaine de la communauté sacrée : le premier-né (du fruit, du bétail, d’une famille humaine) possède un statut particulier du point de vue rituel ; il appartient à Dieu et ouvre ainsi […] un espace de communion avec Dieu. Il est donc tout aussi possible de comprendre le génitif de Col1,15b au sens comparatif et de traduire: « (le Christ,) premier-né avant toute création ». La suite du texte favorise à mon avis une telle lecture, sans vouloir nier le caractère quelque peu ambigu de la formulation du v. 15b. Le v. 16 justifie (« car ») et approfondit le v. 15 : le Christ (préexistant) est l’agent central de la puissance créatrice de Dieu sur toute la réalité.”.”
En fin de compte, dire que Col 1,15 signifie que Jésus est le premier-né de toute la création au sens où il est la première création de Dieu est une aussi mauvaise interprétation que dire que Stephen Harper n’a pas eu de prédécesseur à la tête du gouvernement du Canada parce qu’il est le premier ministre. C’est carrément manquer le point3Autres passages bibliques liés au sujet premier-né/règne-supériorité : 1 Co 15,20-28, He 1,1-14.…
Références
↑1 | John J. Pilch et Bruce J. Malina, A Handbook of Biblical Social Values, Peabody, Hendrickson, [1993] 1998, p. 167. |
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↑2 | Bernard Sesboüé, « Saint Paul et la christologie du Nouveau Testament », dans Christophe Raimbault (dir.), Paul et son Seigneur. Trajectoires christologiques des épîtres pauliniennes. XXVIe congrès de l’Association catholique française pour l’étude de la Bible (Angers, 2016), Paris, Cerf, 2018, p. 393. Andréas Dettwiler, « Le Christ comme pensée de la création. Un exercice en théologie interculturelle (Col 1, 15-20) », Foi et Vie, 54 (2015), p. 48 : “La métaphore du « premier-né » (prôtotokos) semble présupposer l’idée du début d’une série. Dans ce cas, le Christ ferait partie de la création (le génitif serait donc un génitif partitif), même s’il reçoit un statut distinct au sein de cette création. Mais la métaphore peut aussi être uniquement utilisée pour insister sur l’excellence du premier-né – dans l’Antiquité, antériorité et autorité vont de pair – sans qu’une suite soit envisagée. C’est par exemple le cas quand Ex 4,22 désigne Israël comme « fils premier-né » pour indiquer son statut de peuple élu par Dieu. La métaphore familiale du « premier-né » nous conduit dans le domaine de la communauté sacrée : le premier-né (du fruit, du bétail, d’une famille humaine) possède un statut particulier du point de vue rituel ; il appartient à Dieu et ouvre ainsi […] un espace de communion avec Dieu. Il est donc tout aussi possible de comprendre le génitif de Col1,15b au sens comparatif et de traduire: « (le Christ,) premier-né avant toute création ». La suite du texte favorise à mon avis une telle lecture, sans vouloir nier le caractère quelque peu ambigu de la formulation du v. 15b. Le v. 16 justifie (« car ») et approfondit le v. 15 : le Christ (préexistant) est l’agent central de la puissance créatrice de Dieu sur toute la réalité.” |
↑3 | Autres passages bibliques liés au sujet premier-né/règne-supériorité : 1 Co 15,20-28, He 1,1-14. |
WOW! C'est un post HYPER intéressant! J'ai appris beaucoup de choses… 🙂
Super analyse.
Merci beaucoup…
je reconnais que ce passage de Colossiens me torturais l’esprit depuis longtemps. d’autant plus que les témoins de Jéhowa n’arrêtent pas de me le remettre sous le nez quand je les rencontre….
Ils me disent aussi que ayant été engendré par Dieu le père, il ne peut donc être éternel (il a eu un commencement). je le répond que jésus est le commencement et la fin, mais ça ne les convainc pas…
Si Jésus est le fils de Dieu engendré, n’a -t-il pas un commencement ?
Salut Philippe,
Le credo de Nicée-Constantinople dit “engendré, non pas créé”. Ici, je ne parle pas de la naissance de Jésus dans le monde physique, mais de son rapport spirituel au Père. L’engendrement implique l’écoulement ou l’émanation de l’être alors que la création est quelque chose de distinct (à partir de rien). Le Fils est donc de la même nature divine que le Père. La théologie chrétienne affirme que le Fils est engendré par le Père depuis l’éternité de la même manière que le soleil engendre les rayons. Par conséquent, si le soleil existe depuis l’éternité, alors les rayons aussi car l’un n’existe pas sans l’autre. Ainsi, le Fils peut dire “avant qu’Abraham fut, je suis” (Jn 8:58).
Christ est « l’image du Dieu invisible, en lui tout a été créé dans les cieux et sur la terre, les êtres visibles comme les invisibles » (Ph 1,15-16), il est “le reflet de sa gloire et l’empreinte de sa personne”, du Père (Hé 1,3).
Les témoins de Jéhovah sont complètement dans l’erreur sur la proclamation la plus centrale du NT. Quand le NT dit “Jésus est Seigneur”, ce qu’il confesse, c’est que Jésus est YHWH, c’est-à-dire Jéhovah! “Toujours avant la venue de Jésus, lorsqu’on a traduit l’Ancien Testament en grec, on a traduit Yavhé (mot hébreu) par Kurios (mot grec), qui signifie Seigneur. Le Nouveau Testament est écrit en grec. Quand il dit : “Jésus est le Seigneur (Kurios)”, c’est comme s’il disait que Jésus est Yahvé. Le nom de Dieu, pour nous, c’est donc Jésus, le seul nom par lequel nous puissions être sauvés (Actes 4.12).” (Alain Nisus, Pour une foi réfléchie, 2015, p.47). C’est donc ironique qu’ils maintiennent le contraire!
Les exemples démontrant que Jésus est YHWH sont omniprésents dans le NT. Voir notamment :
http://www.theophile.xyz/2013/12/on-la-appele-jesus-ou-emmanuel-finalement/
http://www.theophile.xyz/2016/04/jesus-selon-frederic-lenoir-une-critique/
http://www.theophile.xyz/2016/03/jesus-legende-fou-menteur-ou-dieu/
http://www.theophile.xyz/2013/06/la-divinite-de-jesus-adore-comme-le-pere/
J’espère que ça t’aide!
Gloire à Dieu pour cette explication claire et fondée. ma petite difficulté s’est dissipée, cette fois-ci je parlerai avec precision sur ce passage de col 1.15. je serais heureux de vous lire prochainement.
1 Corinthiens 8:6 dit qu’il n’y a qu’un seul Dieu et c’est le Père et non le fils et l’Esprit Saint.
Philippiens 2:6 dit que Jésus n’est pas égal à Dieu.
La preuve : Dieu l’a élevé à une position supérieure.
Mon ami,
Je trouve ironique que les deux citations bibliques que tu utilises pour affirmer que Jésus n’est pas Dieu attestent en réalité clairement de sa divinité.
En fait, il n’y a aucun passage plus fort que 1 Co 8.6 pour démontrer que Jésus est considéré comme Dieu. 1 Co 8.6, texte reconnu par tous les spécialistes pour être une reformulation chrétienne du Shema Israël. Le Shema Israël est la confession monothéiste des Juifs qui se trouve en Deutéronome 6.4 : “Écoute, Israël ! L’Éternel, notre Dieu, est le seul Éternel.” Ce passage utilise deux titres pour parler de Dieu : Dieu (élohim traduit en grec par theos) et Éternel (YHWH, le nom ineffable que la traduction grecque de l’AT, la Septante a traduite par Kurios, c’est-à-dire Seigneur). 1 Co 8.6 reprend LA confession monothéiste juive et précise qu’il y a toujours un seul Dieu, mais attribue des titres divins différents au Père (theos, Dieu) et YHWH (traduit par Kurios, Seigneur, autant un titre divin que Theos) a Jésus. Les premiers chrétiens ont attribués Theos (Dieu) au Père et YHWH/Kurios (Seigneur) au Fils pour distinguer les personnes dans le seul Dieu/YHWH. Bref, dire “Jésus est Seigneur”, c’est dire “Jésus est YHWH” et cela est aussi fort que dire “Jésus est Dieu”.
Pour ce qui est de Ph 2, je ne vois absolument pas comment tu peux réclamer ce verset pour ta position. Faisons juste le lire : “lequel (Christ), existant en forme de Dieu, n’a point regardé comme une proie à arracher d’être égal avec Dieu…” Eee… il existait en forme de Dieu! Il n’a pas considéré que ça valait la peine de refuser de venir sur la terre (d’insister d’être égal au Père étant Dieu lui aussi par nature), il a donc accepté de s’incarner et de vivre comme un serviteur, comme un homme à 100% dépendant du Père. Il ne s’est pas agrippé à son statut divin (regardé comme une proie à arracher d’être égal avec Dieu). Comment peux-tu penser que Christ “existait en forme de Dieu” implique qu’il n’est pas Dieu ?
Le fait que Dieu l’élève après la résurrection est à comprendre au sens de la perspective des humains : nous ne connaissions pas le Fils (ni le Père) avant la venue de Jésus. Le Père a élevé le Fils À NOS YEUX au travers de son incarnation, mort, résurrection et ascension. Mais avant même cette mission du Fils, il était YHWH et donc objectivement élevé et glorifié au même titre que le Père. L’Évangile consiste en une révélation, un mystère rendu accessible aux humains : Dieu se fait connaître dans sa vie trinitaire dans le fait que le Père envoya son Fils sauver l’humanité.
Matthieu 24:36 si le fils est YHWH il devrait connaitre le jour et l’heure.
Et ne me dit pas qu’il a menti
Marc 10:18 Dieu est supérieure à Jesus car Il a dit que seul Dieu est bon
Et ne me dit pas qu’il a menti
Revelation 3:12 Jesus a dit Mon Dieu à son Père alors qu’il est deja monté aux cieux
si ils sont une seul personnel ça n’a aucun sens
Revelation 3:14 Jesus a eu un commencement
1corinthiens 15:24 il remettra le royaume à son Dieu
ce qui prouve encore que Dieu est different de Jesus et je ne parle pas de la suite 25,27,28
Le fils lui même se soumettra à Celui qui lui a soumis toutes choses.
Ce qui prouve encore la superiorite de Dieu à Jesus
Luc 4:6 si c’est Jesus lui même qui a donné au diable tout le pouvoir et la gloire des royaumes de la terre, la tentation n’existe pas alors que si le diable a choisi cette tentation c’est pour que Jesus trahit Dieu. En plus le diable n’a pas dit tu m’a livré.
Luc 4:8 Jesus a dit que C’est Jehovah ton Dieu que tu dois adorer. Il n’a pas dit C’est moi que tu dois adorer.
Le diable dit a chaque fois si tu es un fils de Dieu mais non pas si tu est Dieu.
Matthieu 26:63 Jesus a été condamné pour avoir été consideré comme un faux fils de Dieu et non Dieu.
Desole pour Mon Francais parceque je ne suis pas français
et quand Thomas dit directement à Jésus “Mon Seigneur et Mon Dieu ! ” Jésus ne dit pas à Thomas qu’il ment, se trompe ou blasphème … au contraire !
JEAN 20:29-30