Perdu dans un univers sans Dieu, l’homme moderne est véritablement l’orphelin cosmique. Il a été lancé dans la vie comme un produit accidentel de la nature et il fait face à une extinction inévitable dans la mort. Son sort est rendu encore plus amère et tragique à cause du fait que, parmi toutes les créatures, il en a conscience. (…) L’homme moderne est l’orphelin cosmique parce qu’il a tué Dieu. Et, en faisant cela, il s’est réduit lui-même a un accident de la nature. Quand il demande « Pourquoi? », son cri se perd dans les tréfonds de l’univers. Lorsqu’il meurt, il meurt sans espoir. Ainsi, en tuant Dieu, l’homme moderne s’est tué lui-même aussi. (…) En perdant Dieu, l’homme moderne a perdu l’immortalité également. (…) Et cet horizon enlève à la vie son sens et sa plénitude. Cela fait que la vie des hommes n’est pas mieux que celles des vaches ou des chevaux, seulement plus tragique. Face à la mort, les activités qui remplissent notre vie semblent tellement insignifiantes. (…) Voici en quoi consiste l’horreur de l’homme moderne : parce qu’il abouti dans le néant, il est néant.

-William Lane Craig-
(The Son Rises : The Historical Evidences for the Resurrection of Jesus (1981), 2000, p.10-13)