La frontière entre la science et la philosophie

01/15/2011

Quand tu étudies l’interaction de deux corps physiques, par exemple, deux particules subatomiques, tu es dans le domaine de la science. Quand tu demandes comment ces deux particules subatomiques sont venues à l’existence et pourquoi, tu es dans le domaine de la philosophie. -Antony Flew1Antony Flew and Roy Abraham Varghese. 2009. There is a God : How the World’s Most Notorious Atheist Changed his Mind. New York: HarperCollins, p.89-

Il est facile de mélanger la science et la philosophie. On confond souvent ces deux domaines scientifiques : la science expérimentale et la science historique. La science expérimentale est répétable et observable. C’est de la vraie science. De l’autre côté, la science historique (qui vise l’explication des origines) quant à elle, relève beaucoup plus de la philosophie que de la science proprement dit. Pourquoi? Parce qu’on ne peut pas assister en laboratoire au développement de l’univers ou de la vie. La seule manière de se prononcer, c’est en interprétant certains faits scientifiques. Or, l’interprétation est le domaine de la philosophie (herméneutique) et non de la science.

J’ai récemment écouté Découverte sur le site Web de Radio Canada. L’émission portait sur Darwin. Le plus grand mensonge de toute l’émission vint de la bouche du biologiste Cyril Barrette : « Darwin a répondu aux deux plus grandes questions de l’humanité : d’où venons-nous et qui sommes-nous? » Quoi? L’oeuvre de Darwin ne répond en rien à ces deux questions! Mais en rien du tout! Darwin présupposait la vie pour expliquer la formation des espèces! En d’autres mots, il n’a pas tenté d’expliquer comment la première cellule vivante a apparu, mais comment les espèces se sont développées à partir de cette première cellule vivante. Il pensait que les premières formes de vie étaient relativement simples et qu’elles étaient créées spontanément. Depuis, la science moderne (surtout avec la découverte de l’ADN) démontre que la vie est infiniment plus complexe que l’on ne pensait!

Albert Einstein lui-même disait : « L’homme de science est un pauvre philosophe. » (Flew, p.91) Je pourrais longtemps parler d’erreurs philosophiques ou tout simplement du présupposé naturaliste de beaucoup de scientifiques qui restreignent leur vision du monde ce qui a comme effet de les empêcher de se prononcer de façon un peu plus neutre sur nos origines… dans un autre article peut-être, un jour…

Frank Turek résume bien ce que j’essaie de communiquer ici : « La science ne dit jamais rien, ce sont les scientifiques qui parlent. » (one minute apologist with Frank Turek sur YouTube). Bref, lorsqu’il vient le temps de parler des origines, les scientifiques ne doivent pas être entourés d’une aura d’infaillibilité comme si on pouvait assister à la création de cellule vivante dans une éprouvette!

Pour conclure, j’aimerais répondre aux deux questions soulevées par M. Barrette : D’où on vient? La science moderne et la Bible pointent vers Dieu! Qui sommes-nous? Là, seulement les Écritures nous sont utiles : Des êtres créés à l’image de Dieu c’est-à-dire avec une valeur et un potentiel de créativité extraordinaire. Cependant, la suite de l’histoire des origines continue en décrivant comment l’humain s’est détourné de Dieu et s’est rebellé contre lui. Dieu invite maintenant chaque être humain à se réconcilier avec lui en Jésus-Christ, le seul médiateur.

Références

Références
1 Antony Flew and Roy Abraham Varghese. 2009. There is a God : How the World’s Most Notorious Atheist Changed his Mind. New York: HarperCollins, p.89

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