Selon les Écritures, notre propre conscience morale nous accuse lorsque la loi de Dieu est violée. Mais à partir de ce moment, le diable prend particulièrement plaisir à multiplier les accusations pour faire de la culpabilité un climat insupportable. Il s’avère donc cruciale de discerner d’où provient le sentiment de culpabilité, de l’écouter et le traiter s’il provient de la bonne place et, au contraire, de le taire s’il a été réglé en Jésus ! Il y a deux sources menant à deux fins : “En effet, la tristesse selon Dieu produit une repentance à salut dont on ne se repent jamais, tandis que la tristesse du monde produit la mort.” (2 Corinthiens 7:10)
La conscience morale : une loi divine intérieure
L’histoire commence avec une bonne chose que l’on appelle la conscience morale :
Les païens montrent que l’œuvre de la loi est écrite dans leurs cœurs : leur conscience en rend témoignage et leurs raisonnements les accusent ou les défendent tour à tour. C’est ce qui paraîtra au jour où, selon mon Évangile, Dieu jugera par le Christ-Jésus les actions secrètes des hommes (Romains 2:15-16).
Une des fonctions de la conscience est d’accuser lorsque la loi morale a été violée. Elle produit le sentiment de culpabilité et le remord face au mal commis. Elle suscite l’impression d’un compte à rendre en pointant vers le juste juge, le législateur qui a mis la loi morale dans nos coeurs. Si vraiment nous sommes coupables, alors le remède est la repentance sincère. La repentance, c’est comme faire un 180 degrés dans notre conduite : c’est un profond regret concernant notre façon de vivre suivit d’un profond changement dans nos habitudes personnelles. C’est ce regret animé par la conscience introspective qui est encouragé dans ce passage biblique (qui parle aussi de la présence du diable) :
Soumettez-vous donc à Dieu. Résistez au diable et il fuira loin de vous. Approchez-vous de Dieu et il s’approchera de vous. Nettoyez vos mains, pécheurs. Purifiez vos coeurs, hommes irrésolus. Sentez votre misère, soyez dans le deuil et dans les larmes. Que votre rire se change en deuil et votre joie en tristesse. 10 Humiliez-vous devant le Seigneur et il vous élèvera (Jacques 4:7-10).
Au mieux, la conscience morale nous fait comprendre le châtiment qui nous attends si nous ne réglons pas l’accusation interne, elle nous incite au bien et elle nous attire à Christ en nous faisant comprendre le besoin que nous avons de son pardon et de la paix intérieure qu’il procure.
Si notre conscience morale est un speaker, la tactique du diable vise soit à diminuer le son au point de ne plus rien entendre (endurcissement du coeur) ou d’augmenter le son au point d’entendre rien d’autre que ça (climat insupportable de culpabilité). Ceux et celles qui ont endurcis leur conscience pour ne plus être tourmentés par le mal qu’ils font ont besoin de lire les lignes précédentes. Mais pour ceux et celles qui, après avoir reçu le pardon en Jésus-Christ et avoir mis leur vie en règle avec lui, se sentent encore écrasés par un sentiment inapproprié de culpabilité, il est important de saisir les lignes suivantes…
Le diable : l’accusateur qui accentue notre culpabilité
Un des axes importants de la description de tâches que le diable s’est lui-même donné est aussi d’accuser. En fait, le mot français “diable” vient du grec “diabolos” qui veut dire accusateur. Au ch.12 de l’Apocalypse, on peut voir que, dans la cour de justice céleste, le diable accuse sans arrêt :
Il fut précipité, le grand dragon, le serpent ancien, appelé le diable et Satan, celui qui séduit toute la terre habitée. Il fut précipité sur la terre et ses anges furent précipités avec lui. 10 Alors j’entendis dans le ciel une voix forte qui disait : Maintenant est arrivé le salut, ainsi que la puissance et le règne de notre Dieu et l’autorité de son Christ. Car il a été précipité, l’accusateur de nos frères, celui qui les accusait devant notre Dieu jour et nuit (Apocalypse 12:9-10).
Satan prend plaisir à accuser, à rappeler les fautes, les manquements, le mal commis. Il en fait un climat. Dans la Bible, lorsque le nom “diable” est sous forme d’adjectif, il a le sens de médire, calomnier, parler en mal de… comme dans un 1 Timothée 3:11 : “Les femmes, de même, doivent être honnêtes, non médisantes (littéralement : non “diabolon”), sobres, fidèles en toutes choses.” Ressasser nos fautes et celles des autres ne vient pas de Dieu.
Distinguer les deux sources d’accusation
Comment faire la distinction entre un sentiment de culpabilité légitime (provenant de la conscience) et un sentiment de culpabilité illégitime (provenant du diable) ? En reconnaissant l’effet produit par l’un et l’autre… l’un mène à Christ et à la joie de le connaître et d’avoir été pardonné par lui tandis que l’autre mène au désespoir. L’un est fondé, c’est-à-dire qu’après une introspection, nous voyons notre faute, faute encore non confessée devant Dieu. L’autre est infondée, c’est-à-dire qu’après même avoir demandé pardon à Dieu, on se sent encore coupable.
On peut résumer la carrière de Satan ainsi : tenter, accuser, condamner. Par ses accusations, il excite le sentiment de culpabilité à l’excès non pour que nous allions à Christ, mais pour nous pousser au désespoir sous le poids de la condamnation. Au contraire, face au mal, la conscience accuse dans le but de nous réorienter vers Christ pour nous procurer la paix intérieure :
Mes petits enfants, je vous écris ces choses, afin que vous ne péchiez point. Et si quelqu’un a péché, nous avons un avocat auprès du Père, Jésus Christ le juste. Il est lui-même une victime expiatoire pour nos péchés, non seulement pour les nôtres, mais aussi pour ceux du monde entier (1 Jean 2.1-2).
Je suis persuadé que le diable et les démons investissent beaucoup d’efforts pour que nous gérions mal ce sentiment de culpabilité et qu’il bombarde une panoplie de personnes de pensées négatives. Certaines personnes luttent avec des pensées accusatrices provoquant un sentiment de culpabilité insupportable et aussi un sentiment de dévalorisation.
On voit, au contraire, que le désir de Dieu est de nous rétablir dans notre dignité et notre valeur. Par exemple, en Zacharie 3:1-5, le Seigneur réduit au silence les accusations de Satan et enlève la honte à un de ses serviteurs qui avait péché (ses vêtements sales) pour le remettre dans un état d’honneur (des vêtements précieux) :
Il me fit voir le souverain sacrificateur Josué, debout devant l’Ange de l’Éternel, et Satan debout à sa droite pour l’accuser. L’Éternel dit à Satan : Que l’Éternel te réprime, Satan ! Que l’Éternel te réprime, lui qui a fait porter son choix sur Jérusalem ! N’est-ce pas là un tison arraché du feu ? Or Josué était couvert de vêtements sales et se tenait debout devant l’Ange. Celui-ci, prenant la parole, dit à ceux qui étaient devant lui : Otez-lui les vêtements sales ! Puis il lui dit : Vois, je t’enlève ta faute pour te revêtir d’habits précieux. Je dis : Qu’on mette sur sa tête un turban pur ! Et ils mirent le turban pur sur sa tête et ils lui mirent des vêtements. L’Ange de l’Éternel se tenait là.
Quelle est la réponse de Dieu devant cette stratégie diabolique du remord persistant ? Dieu lui-même dit à Satan “ferme-là!”, “tais-toi!” (“que l’Éternel te réprime Satan! Que l’Éternel te réprime…”) Que la voix l’Accusateur se taise dans nos pensées, qu’on n’y donne aucune écoute lorsqu’elle revient, qu’on ne construise pas notre vie sur ses mensonges (qu’on est sale, sans valeur et comme des ordures devant Dieu). Au contraire, nous sommes comme revêtus de nouveaux vêtements neufs et dispendieux. Propres et sans tâche, on brille devant Dieu et on a une valeur extraordinaire pour lui. Construisons notre vie sur la parole de Dieu et méditons-là. L’Accusateur veut nous faire porter nos regards sur nos fautes passées, mais celles-ci ont été pardonnées, lavées grâce au Seigneur Jésus par la confession.
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