Trois dangers liés à une perspective “histocentrique” de la Bible

11/05/2012

Qu’est-ce qu’une perspective “histocentrique” de la Bible? Selon Steven C. Smith, c’est réduire la Bible à un “texte appartenant au passé1Cet article est une réflexion basée sur l’article “The God Who Speaks” de Steven C. Smith..” En d’autres mots, c’est mettre trop d’emphase sur la nature humaine des Écritures au dépend de la nature divine des Écritures (l’inverse peu être néfaste aussi). La Bible est un paradoxe au niveau de sa constitution : Au même titre que Jésus est véritablement Dieu et véritablement homme, la Bible est un ensemble de livres inspirés par Dieu (dimension spirituelle) et écris par des hommes (dimension historique). Selon Steven C. Smith, lorsqu’on oublie la première dimension, trois dangers se pointent à l’horizon :

1 – Nous réduisons la Bible en ne permettant plus à Dieu de nous parler à nous aujourd’hui.
2 – Cette perspective suppose et nourrit une herméneutique sécularisée qui essentiellement repose sur la croyance que Dieu n’intervient pas dans l’histoire humaine (naturalisme).
3 – Ultimement, cela cause du tord à la foi des croyants qui viennent à douter des vérités chrétiennes fondamentales comme la résurrection.

Bien que ces dangers sont présents lors des études théologiques, ceux-ci ne devraient pas pourtant nous empêcher d’explorer la dimension humaine et historique du christianisme : “‘La Parole s’est fait chair.’ (Jean 1:14) Le christianisme authentique n’est pas seulement capable de faire face à l’histoire, mais il est enraciné dans l’histoire.”

Je crois que ces trois dangers sont réels pour toutes personnes impliquées dans les études théologiques. Depuis le siècle des Lumières, l’emphase a été mis sur la raison et une prétention à pouvoir tout expliquer est né de cela. Nous pouvons penser notamment à David Hume et son scepticisme à l’égard de toutes prétentions au miraculeux. J’aime beaucoup l’équilibre de Steven C. Smith qui vise non pas à nier ou amoindrir la dimension historique, mais lui donner une place d’égale importance et subordonnée à la dimension divine. Cela me fait penser à cette parole de l’apôtre Paul que l’on trouve dans 1 Thessaloniciens 2:13 :

“C’est pourquoi nous rendons continuellement grâces à Dieu de ce qu’en recevant la parole de Dieu, que nous vous avons fait entendre, vous l’avez reçue, non comme la parole des hommes, mais ainsi qu’elle l’est véritablement, comme la parole de Dieu, qui agit en vous qui croyez.”

Références

Références
1 Cet article est une réflexion basée sur l’article “The God Who Speaks” de Steven C. Smith.

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