Argument de la conscience pour l’existence de Dieu

05/05/2011

Essayons un instant de comprendre l’être humain dans une perspective athée. Selon les athées, le monde spirituel n’existe pas. Vous et moi ne sommes que des assemblages complexes de molécules biochimiques. Tout n’est que matière, tout n’est que physique. Un des éléments fondamentales de la physique, c’est qu’elle est régit par des lois comme la loi de la gravité ou des constantes comme la vitesse de la lumière. Invariablement, si je lance une roche vers une cible, cette roche gardera la trajectoire que je lui ai assignée. Elle ne peut pas décider soudainement de virer à droite, de tourner à gauche car la matière est, en quelque sorte, esclave des lois et des constantes naturelles. Cela m’amène à certains questionnements intéressants…

Si nous ne sommes que de la matière et que nos activités cérébrales sont assujettis aux lois de la biochimie, comment expliquer le fait que nous ayons la faculté de choisir? Si notre cerveau n’est qu’un amas de réactions neurales régies par des constantes naturelles que nous ne pouvons changer, y’a-t-il un “moi” au contrôle de mon existence ou qu’une illusion de libre arbitre? En d’autres mots, si je ne suis que matériel, la trajectoire de ma vie est-elle déterminée au même titre que la trajectoire de la roche que je lance? L’athéisme devrait logiquement nous mener à penser que tout est déterminé à l’avance par les lois de la nature et que toute impression de libre choix n’est qu’illusion. C’est ce qu’on appelle le déterminisme.

Heureusement, nous savons fort bien que nous sommes réellement libre de choisir, que nous sommes des êtres responsables. La seule manière d’expliquer raisonnablement cette faculté humaine est d’admettre que l’être humain est constitué d’une âme, d’un esprit, bref d’une partie immatérielle nous permettant d’avoir un réel contrôle sur notre corps, notre vie. Reconnaître cela, c’est admettre une réalité qui transcende le monde physique, c’est admettre la réalité spirituelle. Et admettre l’existence du monde spirituel au même titre que le monde physique, c’est faire un pas de plus vers le Créateur, source de la réalité telle qu’on la connaît intuitivement1Platon offre un argument similaire dans son livre 10 des Lois : “After a difficult and dense presentation of the many kinds of motion or change, it becomes clear that two kinds are most fundamental: “one motion that is always capable of moving others but incapable of moving itself, and another that is always capable of moving itself and others” (894c). Plato’s demonstration of the existence of god – and he makes it clear that this is what he is demonstrating – is in fact an argument for the priority of self-moving motion to the motion that can move others but not itself (which includes all motions associated with what is physical). As soul is later identified with (or defined in terms of) self-moving motion, this is, in effect, an argument for the priority of soul to body or matter. Further, at the cosmic level, to argue successfully that soul is prior to matter (or all the actions and characteristics of matter) is (or is taken to be) tantamount to proving the existence of a god.” (Robert Mayhew, “The Theology of the Laws” dans Christopher Bobonich (éd.), Plato’s ’Laws’: A Critical Guide, Cambridge, Cambridge University Press, 2010, p. 205).

Références

Références
1 Platon offre un argument similaire dans son livre 10 des Lois : “After a difficult and dense presentation of the many kinds of motion or change, it becomes clear that two kinds are most fundamental: “one motion that is always capable of moving others but incapable of moving itself, and another that is always capable of moving itself and others” (894c). Plato’s demonstration of the existence of god – and he makes it clear that this is what he is demonstrating – is in fact an argument for the priority of self-moving motion to the motion that can move others but not itself (which includes all motions associated with what is physical). As soul is later identified with (or defined in terms of) self-moving motion, this is, in effect, an argument for the priority of soul to body or matter. Further, at the cosmic level, to argue successfully that soul is prior to matter (or all the actions and characteristics of matter) is (or is taken to be) tantamount to proving the existence of a god.” (Robert Mayhew, “The Theology of the Laws” dans Christopher Bobonich (éd.), Plato’s ’Laws’: A Critical Guide, Cambridge, Cambridge University Press, 2010, p. 205).

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