Jésus : soit fou, soit Dieu

03/12/2011

Lewis : Supposons que je prétends être le plus grand auteur du 20e siècle. Que penseriez-vous de moi?

Kennedy : Que vous êtes inssuportablement arrogant!

Lewis : Oui, mais pas vraiment fou?

Kennedy : Pas nécessairement.

Lewis : Maintenant, supposons que je prétend être le plus grand être humain qui ait jamais foulé le sol de cette terre, plus sage que Salomon, plus illuminé que Bouddha, plus saint que tous les saints. Que penseriez-vous de moi alors?

Kennedy : Que vous êtes un imbécile, incroyablement égotiste (culte du moi, narcissisme).

Lewis : Un peu plus proche de la folie, pas vrai?

Kennedy : Probablement, avec plus qu’un pied dedans, oui.

Lewis : Très bien. Maintenant, supposons que je prétends être Dieu : le Dieu qui vous a créé ainsi que tout cet univers, l’Esprit cosmique, le Logos qui existe de toute éternité. Supposons que je prétends être votre Sauveur, pardonner vos péchés, sauver votre âme de l’enfer et vous emmener au ciel si seulement vous croyez en moi et si vous m’adorez. Supposons que je déclare être absolument sans péché et que j’annonce ma résurrection d’entre les morts, ce qui vous ouvrira à vous aussi la porte de la résurrection. Que pensez-vous de moi alors?

Kennedy : Si vous disiez cela?

Lewis : Oui.

Kennedy : Que vous êtes relativement fou si vous le croyez vraiment. Que est donc le principe que vous tentez d’établir?

Lewis : Que la différence entre ce que l’on est vraiment et ce que l’on prétend être est à la mesure précise de sa démence1Peter Kreeft. 1997. Un dialogue entre le ciel et l’enfer (1992). Marne-la-Vallée: Éditions Farel, p.42-3.

Jésus prétendait être Dieu. “Qui prétends-tu être?”, leur demandaient avec agressivité les Juifs (Jean 8:53). “Avant qu’Abraham fut, je suis.” fut la réponse de Jésus (Jean 8:58), réponse qui lui valut des roches. Dans le même évangile, ont explique les raisons ultimes pour lesquelles Jésus fut finalement crucifié : “À cause de cela, les Juifs cherchaient encore plus à le faire mourir, non seulement parce qu’il violait le sabbat, mais parce qu’il appelait Dieu son propre Père, se faisant lui-même égal à Dieu.” (Jean 5:18)

Morale de cette histoire, soit Jésus était vraiment qui il affirmait être, c’est-à-dire Dieu (ses nombreux miracles et sa résurrection étant des arguments de taille), soit il était fou. Il ne nous a pas laissé la possibilité qu’il était un simple homme très sage. Cette dernière position dénote un manque de connaissance de ce que Jésus disait de lui-même (thème centrale des 4 évangiles).

Références

Références
1 Peter Kreeft. 1997. Un dialogue entre le ciel et l’enfer (1992). Marne-la-Vallée: Éditions Farel, p.42-3

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