Théologie de la non-violence

04/13/2010

J’ai récemment lu le livre “Pour une théologie de la non-violence” de Jean-François Beaudet, un livre qui remonte à 1989, mais combien encore actuel! Dans son livre, il tente d’éveiller ses lecteurs aux exterminismes modernes qui menace l’humanité. Il en pointe trois :

– La course aux armements nucléaires,
– La pauvreté/misère des pays du Sud,
– La destruction de l’environnement à cause du système industrialiste.

21 ans plus tard, une voix de plus en plus forte se lève en Occident afin de nous sensibiliser face à ces sérieux problèmes dont la menace pour l’humanité est grandissante. Du moins, je peux dire cela en ce qui concerne l’environnement et la pauvreté dans le monde. Les discours contre la course aux armements nucléaires ne sont pas aussi présents. Dans les églises évangéliques en Amérique du Nord, je vois particulièrement le commencement d’une compassion renouvelée envers les pauvres qui est en train de sortir, peu à peu, les chrétiens d’eux-mêmes pour se tourner vers l’extérieur pour le bien de la société dans laquelle ils vivent ainsi que les pays du tier-monde.

Pour revenir au livre, Beaudet démontre comment, dans l’histoire de l’Église, les chrétiens ont rapidement remplacer le Dieu qui s’est associé à la souffrance humaine dans la crucifixion par un Dieu impassible qui concordait plus avec la philosophie grecque que les textes bibliques. En s’attardant à ce qui c’est passé lors de la deuxième guerre mondiale, il démontre combien il est facile pour l’être humain (chrétiens compris! L’Allemagne de la 2e guerre mondiale était composée à 95% de chrétiens protestants et catholiques) de devenir soi-même impassible, de devenir un des engrenages d’un système exterministe.

On cherche d’abord à morceler le travail et à limiter les échanges entre les personnes travaillant aux divers tâches. Ce morcellement a permis, par exemple, à Eichmann de dire qu’il n’avait jamais tué un Juif et que sa tâche consistait simplement à ce qu’un train partant de Varsovie se rende bien à Auschwitz (p.39).

On est pris dans des systèmes d’extermination (particulièrement l’environnement et l’inégalité riches/pauvres), mais n’ayant pas la “big picture”, une vue d’ensemble de ce qui est en train de se passer, on continue à tourner, de l’engrenage que nous sommes, pour assurer le bon fonctionnement du système.

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