L’alcool : qu’en disent la Bible et le Coran?

06/16/2015

J’ai reçu ce commentaire d’un musulman sur mon article “La vraie religion : le christianisme (top 5 raisons)” :

Il est mentionné dans le Lévitique 11:7-8, Deutéronome 14:8 et dans Esaïe 65:2-5 : ‘vous ne mangerez pas de porc’! Dans l’épitre de Paul aux Éphésiens 5:18 ainsi que dans Proverbes 20:1, il est fait interdiction de boire de l’alcool (…) ce qui montre que tu es complètement à côté de la plaque.

Dans cet article, je vais répondre à la question de l’alcool soulevée par mon ami musulman (MAM) et, dans le prochain article, je regarderai celle sur le porc. Pour le sujet d’aujourd’hui, je ne me contenterai pas de démontrer l’attitude généralement positive de la Bible envers l’alcool (attitude couplée, bien sûr, d’avertissements quant à son abus), mais j’exposerai aussi les incohérences coraniques sur ce sujet.

La Bible et l’alcool

Commençons par regarder les versets bibliques présentés par MAM pour appuyer l’idée que la Bible interdit la consommation d’alcool…

Premièrement, une simple lecture réfléchie d’Éphésiens 5:18 permet de voir que Paul ne dit pas qu’on ne peut pas boire d’alcool, mais plutôt qu’on ne doit pas s’enivrer d’alcool : “Ne vous enivrez pas de vin : c’est de la débauche.” S’enivrer veut dire “se mettre en état d’ivresse, d’ébriété1En ligne. < http://www.cnrtl.fr/definition/enivrer > Consulté le 11 juin 2015..” C’est donc l’excès d’alcool qui est condamné, non le fait d’en boire, mais le fait d’en boire trop, au point d’être saoul, de perdre le contrôle. Que Paul n’interdise pas la consommation d’alcool est un fait puisque, ailleurs, il recommande à Timothée de boire du vin, car cela peut l’aider au niveau de sa santé21 Timothée 5:23 : « Ne bois plus de l’eau seulement, mais use d’un peu de vin, à cause de ton estomac et de tes fréquentes indispositions. ».

Deuxièmement, Proverbes 20:1 n’interdit pas de façon absolue la consommation d’alcool, mais c’est aussi un avertissement contre l’abus d’alcool surtout pour la personne qui, à force d’en boire, devient un trouble-fête par sa condescendance et son agressivité : “Le vin est moqueur, la boisson forte est tumultueuse. Quiconque s’y égare ne deviendra pas sage.” Ce verset est une métaphore : le vin et les boissons fortes personnifient l’insensé sous leur effet. Ce verset s’insère dans un contexte littéraire contre les moqueurs3Proverbes 28:28-29 : « 28 Un témoin qui ne vaut rien se moque du droit et la bouche des méchants dévore l’injustice. 29 Les jugements sont prêts pour les moqueurs et les coups pour le dos des insensés. » et contre les provocateurs4Proverbes 29:2-3 : « 2 La terreur qu’inspire le roi est comme le rugissement d’un lion. En le mettant hors de lui, on pèche contre soi-même. 3 C’est une gloire pour l’homme de se tenir loin des disputes, mais tout homme stupide est déchainé. ». L’alcool s’avère donc dangereux pour celui qui a déjà un tempérament moqueur et agressif : ça risque de le faire ressortir encore plus en enlevant son inhibition sociale. Excellent avertissement pour celui qui cherche à bien vivre, mais ce proverbe n’interdit en rien la consommation d’alcool… il n’affirme pas que tout le monde qui en consomme “s’y égarera” nécessairement5De plus, il faut comprendre le genre littéraire des proverbes : ce sont des maximes de sagesse pour avoir une vie heureuse et réussie. Ils ne représentent pas des commandements au même titre que le code de lois mosaïques par exemple. C’est donc inadéquat d’utiliser ces références bibliques seulement pour soutenir que la Bible interdit toute consommation d’alcool. Néanmoins, l’avertissement donné ici trouve plusieurs échos dans la Bible qui condamne de façon univoque l’abus d’alcool..

En fait, si on considère la loi mosaïque, qui représente le fondement de l’alliance entre Dieu et son peuple, ses responsabilités et ses privilèges, on voit que Dieu invite même les Israelites à boire de l’alcool! Le contexte : Dieu commande de mettre à part 10% de leurs revenus par année pour les donner aux Lévites, tribu responsable du fonctionnement du Temple, qui remplissait les fonctions sacrées en Israël et à qui Dieu n’a pas donné de terres agricoles comme aux 11 autres tribus d’Israël6« It is unlikely that the one who is tithing is expected to eat the entire tithe. That would frustrate its purpose of providing for the priestly community and serving as a reserve for the destitute. The injonction probably has more to do with bringing the tithe (or its value in silver) to God’s sanctuary in Jerusalem and thereby demonstrating devotion (see Deut 14 :24-26). What is eaten would serve as a covenant meal, similar to that eaten in Exodus 24 :9-11. » (John H. Walton, Victor H. Matthews and Mark W. Chavalas, 2000. The IVP Bible Background Commentary : Old Testament. Downers Groove : Intervarsity Press, p.185) . En apportant leur dime une fois par année, les Juifs étaient invités par Dieu à un souper pour se commémorer l’alliance. C’est dans ce contexte où Dieu dit en parlant de l’argent de la dime :

Là, tu achèteras avec l’argent tout ce que tu désireras, des boeufs, des brebis, du vin et des liqueurs fortes, tout ce qui te fera plaisir, tu mangeras devant l’Éternel, ton Dieu et tu te réjouiras, toi et ta famille (Deutéronome 14.26).

Autrement dit, Dieu les invite à manger et boire de l’alcool « devant lui », c’est-à-dire à célébrer leur relation avec Dieu en se réjouissant en sa présence non seulement en mangeant de bons mets, mais aussi en buvant du bon vin et de la bonne bière! Cela aidait sans doute à expérimenter et reconnaitre concrètement la bonté de Dieu pour eux7Et cela disposait sans doute les Israélites à partager les prémices de leurs revenus avec leurs frères Lévites! C’est intéressant que ce repas-célébration de l’alliance était lié à la dime et la précédait. Possiblement que ce double commandement (gouter et donner) a inspiré l’apôtre Paul à écrire : « Que chacun donne comme il l’a résolu en son coeur, sans tristesse ni contrainte; car Dieu aime celui qui donne avec joie » (2 Co 9 :7). La joie qu’inspire ce repas concrètement par les papilles gustatives et spirituellement par le rappel de notre connexion à Dieu (alliance), positionne bien le croyant pour donner « avec joie ».! On pourrait presque dire que Dieu les invitait à un « saint party »!

Cette invitation à boire pour célébrer la bonté de Dieu ne ressemble-t-elle pas à ce que Jésus fit aux noces de Cana? La célébration d’une belle étape de vie, un mariage, allait “tomber à l’eau” à cause d’une organisation mal planifiée. Mais Jésus voulant révéler la nature de sa mission changea l’eau en vin (Jean 2:1-11)8Par ce « signe », Jésus démontre, dès le début de l’évangile, qu’il est venu pour manifester la grâce et la bonté de Dieu envers les hommes, contrairement à Moïse qui, en ayant changé les eaux du Nil en sang, a manifesté la justice et le jugement de Dieu.. En Jean 2 :6, l’apôtre précise la quantité d’eau qui a été changée : entre 450 et 680 litres9Jean 2 :6 : « Il y avait là six jarres de pierre, destinées aux purifications des Juifs et contenant chacune deux ou trois mesures. » BFC et PDV traduise par « une centaine de litres » pour chaque vase. « John records that these stone water jars could each hold between twenty and thirty gallons. This makes for a grand total of between 120 and 180 gallons of wine… » (Bruxy Cavey, 2007. The End of Religion. Colorado Sping : Navpress, p.33) ! Cela équivaut à 600 ou 900 bouteilles de vin de qualité! Comme le dit Bruxy Cavey, « Ça, c’est beaucoup d’essence à party10« Now that’s a lot of party fuel! » (Ibid.) ! » Cependant, ce chiffre exorbitant ne doit pas être interprété comme le signe que Jésus encourageait le fait de « virer une brosse », d’en consommer à outrance, mais plutôt comme le signe de la bonté surabondante de Dieu que Jésus allait manifester envers les humains au travers sa mission.

Notons aussi que certains percevaient mal le fait que Jésus buvait du vin lors de souper avec des personnes considérées comme marginales (Luc 7:33-34). Bref, même si certains pensent le contraire, l’attitude de Jésus lui-même à l’égard de l’alcool démontre qu’il est bien d’en boire raisonnablement et que c’est même un bienfait de Dieu!

Partout dans la Bible, le vin est présenté comme une des bénédictions de Dieu : “L’Éternel fait germer l’herbe pour le bétail et les plantes pour les besoins de l’homme afin que la terre produise de la nourriture, le vin qui réjouit le coeur de l’homme et fait plus que l’huile resplendir son visage et le pain qui soutient le coeur de l’homme.” (Psaumes 104:14-15)

Pour ces raisons, le professeur Micheal D. Coogan de Harvard affirme ceci :

Au temps biblique, la production et la consommation de vin étaient des aspects familiers de la vie quotidienne, ce à quoi la Bible réfère de façon répétée et, pour la plupart du temps, positivement. L’indulgence excessive concernant le vin est condamnée dans la Bible autant par précepte que par exemple. Cependant, l’abstinence totale n’est pas avancée comme un idéal général bien qu’elle était pratiquée, soit pour un temps, par le voeu du Nazaréen (Nombre 6:2-4), soit pour toute la vie, comme par les Récabites (Jé 35, 1 Sa 1:11)11Micheal D. Coogan, 1993. The Oxford Companion to the Bible. New York : Oxford University Press, p.799.

Le Coran et l’alcool

Passons maintenant aux quelques versets coraniques qui parlent du vin et de l’alcool12Je dis “quelques”, car en comparaison à la Bible, le Coran en parle beaucoup moins souvent. Si on prend une concordance française, par exemple, le mot “vin” se trouve 6 fois dans le Coran et 176 dans la Bible (30 fois dans le Nouveau Testament qui est environ la même longueur que le Coran en frais d’écrit). Néanmoins, malgré ces rares mentions de l’alcool, Mohammed, qui pourtant se trouve être le seul “prophète” derrière le Coran, semble avoir eu beaucoup de difficultés à présenter un message cohérent sur cette question.. Je vois personnellement deux problèmes importants pour MAM…

La première chose que je lui demanderais, c’est ceci : est-ce que le vin (et l’alcool en général) est la création d’Allah ou du diable?

Parce qu’au début, Mohammed reçut ce verset qui présente “les boissons enivrantes” comme étant une évidence pour le Créateur : “Des fruits des palmiers et des vignes, vous retirez une boisson enivrante et un aliment excellent. Il y a vraiment là un signe pour des gens qui raisonnent.” (Sourate 16:67)

Alors que vers la fin de sa vie, il reçut ce verset qui affirme que le vin est l’oeuvre du diable : “Ô les croyants! Le vin, le jeu de hasard, les pierres dressées, les flèches de divination ne sont qu’une abomination, œuvre du Diable. Écartez-vous-en, afin que vous réussissiez. Le Diable ne veut que jeter parmi vous, à travers le vin et le jeu de hasard, l’inimitié et la haine, et vous détourner d’invoquer Allah et de la Salât. Allez-vous donc y mettre fin?” (Sourate 5:90-91)

Donc? Oeuvre de Dieu qui pointe vers le Créateur ou oeuvre du diable pour égarer?

La deuxième chose que je pointerais à mon MAM, c’est l’incohérence pratique liée à cette question. Au début, Mohammed se contentait d’avertir les musulmans de ne pas venir à la prière s’ils avaient trop consommé de vin : « Ô les croyants! N’approchez pas de la Salât alors que vous êtes ivres jusqu’à ce que vous compreniez ce que vous dites… » (Sourate 4 :43)13L’ancien commentateur Al-Tabari affirme que ce verset a été révélé avant ceux qui interdisent l’alcool : « Allah revealed the following about the Companions of Muhammad prior to the prohibition of intoxicants. » (Mokrane Guezzou, 2007. Tanwīr al-Miqbās min Tafsīr Ibn ‘Abbās. Amman : Royal Aal al-Bayt Institute for Islamic Thought, p.90) . Cela présuppose donc que les musulmans pouvaient en boire, car il est écrit « jusqu’à ce que vous compreniez ce vous dites… » Autrement dit, il est possible de venir à la prière après avoir consommé de l’alcool, mais il faut au moins être en état de comprendre ce qui est dit et qui doit être récité par les musulmans.

Par la suite, un autre passage soutient que c’est un péché et donc que c’est interdit : « Ils t’interrogent sur le vin et les jeux de hasard. Dis: ‘Dans les deux, il y a un grand péché et quelques avantages pour les gens; mais dans les deux, le péché est plus grand que l’utilité.’ » (Sourate 2 :219)

Après avoir passé d’une période où c’était permis à une période d’interdiction, tel autre verset dit que ce sera à nouveau permit au paradis, qu’il y aura du vin au paradis : “Voici la description du Paradis qui a été promis aux pieux: il y aura là des ruisseaux d’une eau jamais malodorante, et des ruisseaux d’un lait au goût inaltérable, et des ruisseaux d’un vin délicieux à boire, ainsi que des ruisseaux d’un miel purifié.” (Sourate 47:15) 95

Autrement dit, tantôt l’alcool est permis, ensuite il est interdit, puis il sera à nouveau permit au paradis! Ce n’est pas très stable comme perspective. En fait, tous ces versets coraniques me suscitent mille et une questions…

Si l’alcool est l’œuvre de Satan comme nous avons plus tôt, qu’est-ce que le vin fait au paradis? S’il est possible d’en boire sans pécher au paradis, pourquoi serait-il impossible d’en boire sans pécher ici-bas? Si le vin est un bienfait qui rend le paradis attrayant et agréable, pourquoi ne pourrions-nous pas en jouir maintenant moyennant un équilibre et une maitrise de soi? Si les premiers compagnons de Mohammed pouvaient en boire, pourquoi pas les musulmans après eux?

Cette discordance d’idées est un autre de ces signes qui laisse paraitre que Mohammed invente des révélations à son gré en fonction des circonstances14Autres exemples de changements de position de Mohammed, d’alternance permission/interdiction : 1) Les mariages « temporaires » premièrement permis et ensuite interdis : « Temporary marriage (Mut’a) was allowed in the early days of Islam, but later, at the time of the battle of Khaibar, it was prohibited. » (Muhammad Muhsin Khan, 1997. The Translation of the Meanings of Sahih Al-Bukhari : arabic-english. Riyadh : Darussalam, p.111) 2) Même l’utilisation de certains contenants (!) : « Allah’s Messenger forbade the use of (certain) containers, but the Ansär said, “We cannot dispense with them.” The Prophet ; then said, “If so, then use them.” » (Sahih Al-Bukarih 5592).. Si Allah était derrière l’inspiration du Coran, n’y trouverait-on pas un discours cohérent? N’est-ce pas ce que Mohammed lui-même disait : « Ne méditent-ils donc pas sur le Coran? S’il provenait d’un autre qu’Allah, ils y trouveraient certes maintes contradictions! » (Sourate 4 :82) Effectivement, on y trouve maintes contradictions!

J’ai lu quelques sites musulmans sur cette question et ce qu’ils essaient de faire pour démontrer le bien-fondé de l’interdiction totale de consommer de l’alcool, c’est de parler des dangers sociaux et physiologiques liés à l’alcoolisme comme si la consommation d’alcool y menait nécessairement alors que de toute évidence, ce n’est pas le cas. Et jamais quelque chose de fondamentalement bon en soi ne devrait être interdit à cause des abus qu’on en fait… ce n’est pas parce que certains se sont noyés qu’on devrait proscrire la baignade, ou parce que certains ont tué à l’aide de couteaux qu’on devrait les interdire de nos cuisines! Pareillement, si l’alcool est une bonne chose, pourquoi Dieu ne nous apprendrait-il pas plutôt à en faire un bon usage plutôt que de l’interdire simplement?

C’est triste… car c’est du légalisme qui empêche non seulement de jouir de la vie sainement, mais qui garde les humains dans un infantilisme. Un parent apprendra à son enfant à traverser la rue de façon sécuritaire plutôt que de l’en empêcher sous prétexte qu’il y a toujours un danger. C’est à l’humain d’apprendre à faire une bonne gestion de l’alcool, mais l’interdiction complète le garde dans l’enfermement d’une vie austère.

Conclusion

Bref, que dit la Bible sur l’alcool? C’est une bénédiction de Dieu, mais comme toute bénédiction (sexualité, force, intelligence, position d’influence sociale, etc.), il ne faut pas en abuser. Que dit le Coran sur l’alcool? Je ne sais pas. C’est peut-être l’oeuvre d’Allah, c’est peut-être l’œuvre du diable; les croyants ne devraient pas en boire maintenant, mais plus tard oui. Il y a, au mieux, des ambivalences, au pire, des contradictions dans le Coran sur cette question.

Références

Références
1 En ligne. < http://www.cnrtl.fr/definition/enivrer > Consulté le 11 juin 2015.
2 1 Timothée 5:23 : « Ne bois plus de l’eau seulement, mais use d’un peu de vin, à cause de ton estomac et de tes fréquentes indispositions. »
3 Proverbes 28:28-29 : « 28 Un témoin qui ne vaut rien se moque du droit et la bouche des méchants dévore l’injustice. 29 Les jugements sont prêts pour les moqueurs et les coups pour le dos des insensés. »
4 Proverbes 29:2-3 : « 2 La terreur qu’inspire le roi est comme le rugissement d’un lion. En le mettant hors de lui, on pèche contre soi-même. 3 C’est une gloire pour l’homme de se tenir loin des disputes, mais tout homme stupide est déchainé. »
5 De plus, il faut comprendre le genre littéraire des proverbes : ce sont des maximes de sagesse pour avoir une vie heureuse et réussie. Ils ne représentent pas des commandements au même titre que le code de lois mosaïques par exemple. C’est donc inadéquat d’utiliser ces références bibliques seulement pour soutenir que la Bible interdit toute consommation d’alcool. Néanmoins, l’avertissement donné ici trouve plusieurs échos dans la Bible qui condamne de façon univoque l’abus d’alcool.
6 « It is unlikely that the one who is tithing is expected to eat the entire tithe. That would frustrate its purpose of providing for the priestly community and serving as a reserve for the destitute. The injonction probably has more to do with bringing the tithe (or its value in silver) to God’s sanctuary in Jerusalem and thereby demonstrating devotion (see Deut 14 :24-26). What is eaten would serve as a covenant meal, similar to that eaten in Exodus 24 :9-11. » (John H. Walton, Victor H. Matthews and Mark W. Chavalas, 2000. The IVP Bible Background Commentary : Old Testament. Downers Groove : Intervarsity Press, p.185)
7 Et cela disposait sans doute les Israélites à partager les prémices de leurs revenus avec leurs frères Lévites! C’est intéressant que ce repas-célébration de l’alliance était lié à la dime et la précédait. Possiblement que ce double commandement (gouter et donner) a inspiré l’apôtre Paul à écrire : « Que chacun donne comme il l’a résolu en son coeur, sans tristesse ni contrainte; car Dieu aime celui qui donne avec joie » (2 Co 9 :7). La joie qu’inspire ce repas concrètement par les papilles gustatives et spirituellement par le rappel de notre connexion à Dieu (alliance), positionne bien le croyant pour donner « avec joie ».
8 Par ce « signe », Jésus démontre, dès le début de l’évangile, qu’il est venu pour manifester la grâce et la bonté de Dieu envers les hommes, contrairement à Moïse qui, en ayant changé les eaux du Nil en sang, a manifesté la justice et le jugement de Dieu.
9 Jean 2 :6 : « Il y avait là six jarres de pierre, destinées aux purifications des Juifs et contenant chacune deux ou trois mesures. » BFC et PDV traduise par « une centaine de litres » pour chaque vase. « John records that these stone water jars could each hold between twenty and thirty gallons. This makes for a grand total of between 120 and 180 gallons of wine… » (Bruxy Cavey, 2007. The End of Religion. Colorado Sping : Navpress, p.33)
10 « Now that’s a lot of party fuel! » (Ibid.)
11 Micheal D. Coogan, 1993. The Oxford Companion to the Bible. New York : Oxford University Press, p.799
12 Je dis “quelques”, car en comparaison à la Bible, le Coran en parle beaucoup moins souvent. Si on prend une concordance française, par exemple, le mot “vin” se trouve 6 fois dans le Coran et 176 dans la Bible (30 fois dans le Nouveau Testament qui est environ la même longueur que le Coran en frais d’écrit). Néanmoins, malgré ces rares mentions de l’alcool, Mohammed, qui pourtant se trouve être le seul “prophète” derrière le Coran, semble avoir eu beaucoup de difficultés à présenter un message cohérent sur cette question.
13 L’ancien commentateur Al-Tabari affirme que ce verset a été révélé avant ceux qui interdisent l’alcool : « Allah revealed the following about the Companions of Muhammad prior to the prohibition of intoxicants. » (Mokrane Guezzou, 2007. Tanwīr al-Miqbās min Tafsīr Ibn ‘Abbās. Amman : Royal Aal al-Bayt Institute for Islamic Thought, p.90)
14 Autres exemples de changements de position de Mohammed, d’alternance permission/interdiction : 1) Les mariages « temporaires » premièrement permis et ensuite interdis : « Temporary marriage (Mut’a) was allowed in the early days of Islam, but later, at the time of the battle of Khaibar, it was prohibited. » (Muhammad Muhsin Khan, 1997. The Translation of the Meanings of Sahih Al-Bukhari : arabic-english. Riyadh : Darussalam, p.111) 2) Même l’utilisation de certains contenants (!) : « Allah’s Messenger forbade the use of (certain) containers, but the Ansär said, “We cannot dispense with them.” The Prophet ; then said, “If so, then use them.” » (Sahih Al-Bukarih 5592).

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5 comments on “L’alcool : qu’en disent la Bible et le Coran?

  1. Merci beaucoup pour cet article! J'ai été plus qu'instruit. J'espère que nos MAMs seront ouvert à la compréhension et à la réflexion! God Bless

  2. NAILI Sep 2, 2017

    DIEU nous dit que c’est l’aliment qui est excellent pas le vin que l’homme a fait pour s’enivré les arabes buvée du vin bien avant l’islam les sourates décrives les différentes étapes du sevrages pour les alcooliques le vin qui est au paradis ne vous fait pas perdre la raison il faut lire toute les sourates pour faire la différences entre l’œuvre de dieu est les transformations du diable il n’y a aucune contradictions dans le coran salutations

  3. Bonjour,

    Je suis Eric et Je travaille pour Top Chrétien. Je tiens tout d’abord à vous féliciter pour votre dévouement dans l’oeuvre du Seigneur au travers de vos articles. Et Je vous remercie particulièrement pour avoir mentionné esaïe 65 dans cet article. Si vous souhaitez apporter à vos lecteurs la possibilité de lire le livre d’esaïe en entier dans la version de leur choix, vous pouvez rajouter un lien vers https://topbible.topchretien.com/esaie.65.1/COL/

    D’ailleurs un module wordpress est en cours de développement pour aider les webmasters à insérer facilement des références bibliques. N’hésitez pas à me contacter si vous êtes intéressés.

    Dans l’attente de vous lire,

    Bien fraternellement.

    ++

    Éric

    • Bonjour Éric,

      Merci du mot et pour l’invitation à lier les références bibliques de mes articles à Top Chrétien. C’est une très bonne idée. Je ferai ça à l’avenir pour les références que je ne cite pas dans mes articles.

  4. Anselme Nicolas Oct 13, 2019

    Bonjour.

    Concernant la Sourate 16 verset 67, Ibn Kathîr dit :

    « A coté du lait, Il mentionne aussi une autre boisson enivrante tirée des fruits du palmier et de la vigne que les gens fabriquaient avant l’interdiction des boissons alcoolisées. Ibn Abbas de commenter : ” De ces deux fruits, le palmier et la vigne, la boisson enivrante est illicite, mais en tant que nourritures, ils sont licites. ” »

    Ensuite, un verset fut révélé pour dire que l’alcool avait des effets négatifs et positifs, mais que le négatif l’emporte. Ensuite, Allah a interdit aux musulmans de prier en état d’ivresse.

    Et par la suite, l’alcool fut définitivement interdit dans la Sourate 5 qui est la dernière révélée. Cette interdiction progressive était dû au fait qu’il fallait laisser le temps aux musulmans de renforcer leur foi, et de les habitués à l’interdiction progressivement, sans changement brusque. Lorsque la foi fut bien solidement ancrée dans les cœurs des croyants, ils acceptèrent cette interdiction sans difficulté et s’y soumirent entièrement.

    Quant à l’alcool du Paradis, sa caractéristique est qu’il n’enivre pas, comme le disent plusieurs versets :
    « On fera circuler entre eux une coupe d’eau remplie à une source, blanche, savoureuse à boire. Elle n’offusquera point leur raison et ne les enivrera pas. » (sourate 37 versets 45 à 47)

    « 17. Parmi eux circuleront des garçons éternellement jeunes,

    18. avec des coupes, des aiguières et un verre [rempli] d’une liqueur de source

    19. qui ne leur provoquera ni maux de tête ni étourdissement ; » ( Sourate 56 )

Théophile © 2015