J’ai récemment eu une discussion avec un athée où nous avons parlé de l’argument moral pour l’existence de Dieu : 1 – Si Dieu n’existe pas, alors la moralité objective n’existe pas. 2 – La moralité objective existe. 3 – Donc Dieu existe. La première prémisse affirme que seulement Dieu peut servir de fondement métaphysique1Qui ou quoi détermine le bien et le mal? à la notion de bien et donc de mal (le mal étant une privation du bien)2L’injustice est la privation de justice, l’infidélité, la privation de fidélité, l’ingratitude,…

Et si nos intuitions fondamentales sur le plan moral et existentiel représentaient une évidence pour l’existence de Dieu ? Je suis en train de lire le Livre de la Sagesse, un vieil écrit juif datant autour de l’an 50 av. J.-C. (livre non biblique écrit par un Juif d’Alexandrie en Égypte). L’auteur est très éloquent concernant le fait que si Dieu n’existe pas et que la mort est la réalité ultime, faire le bien n’a aucune valeur réelle, car tout sera oublié ultimement de toute façon, tout sera effacé comme si…

Le dilemme d’Euthyphron est souvent perçu comme une vieille réfutation au fait de voir Dieu comme le fondement ultime de notre connaissance du bien et du mal. Dans les cours de philosophie, il n’est pas rare de voir ce dilemme être cité pour rétorquer à l’argument moral pour l’existence de Dieu : Si Dieu n’existe pas, alors la moralité objective n’existe pas. La moralité objective existe. Donc Dieu existe1William Lane Craig. 2008. Reasonnable Faith : Christian Faith and Apologetics. Wheaton: Crossway, p.172. Le dilemme d’Euthyphron, qui nous est rapporté par…