Comment savoir si une église est en santé?

07/09/2013


Dans son livre “Le développement de l’Église”, Christian Schwarz énumère huit critères pour évaluer la qualité d’une église. D’après lui, une église qui réussie bien dans ces huit domaines sera une église qui grandira ‘naturellement’, c’est-à-dire qu’elle connaîtra une croissance qui vient de Dieu car elle respecte les principes de vie (principes biotiques) que Dieu a institués. Voici ces huit critères :

1 – Les responsabilités déléguées : ce point nous parle de l’importance du travail d’équipe. Le pasteur ne doit pas tout faire, mais travailler en collégialité. Il ne s’agit pas pour lui de se “débarrasser” des tâches liées au ministère en les donnant au premier venu, mais plutôt d’aider “chaque chrétien à prendre les responsabilités que Dieu a prévues pour lui.” (p.22) L’église n’a pas besoin d’une personne qui fait cent choses, mais de cent personnes qui font une chose et qui la font du mieux qu’elles peuvent. (Wayne Cordeiro, Doing Church as a Team, 2004, p.44)

2 – Le service selon les dons : le fait que chaque membre de l’église soit en action n’est pas suffisant. Encore faut-il que le service de chacun concorde avec ses dons spirituels. Dieu nous a créés et équipés de façon unique afin que nous le servions dans certains domaines plus efficacement. C’est un point important car les chrétiens qui servent en fonction de leurs dons spirituels sont beaucoup plus doués, motivés et passionnés que ceux qui ne servent pas selon leurs dons.

3 – La spiritualité enthousiaste : ici, on parle de vivre sa foi avec consécration, ferveur, passion. Une des meilleures façons de constater ce critère de qualité est d’examiner un temps de prière. Rapidement, on peut voir le niveau d’intensité avec lequel les gens prient et cela peu importe leur personnalité ou leur façon d’exprimer cet enthousiasme. Rien ne peut remplacer une spiritualité motivée par le désir, la foi qui a comme fondement une relation authentique avec Jésus-Christ. Le thème biblique du “zèle” est très important.

4 – Les structures efficaces : Partout où la vie est créé, des structures se forment. Nous n’avons qu’à penser à Genèse 1 où, après l’intervention du Créateur, on passe du chaos à une création ordonnée et vivante. Pareillement, les structures sont importantes dans l’église. Y’a-t-il des responsable de secteurs dans l’église? Un responsable de l’école du dimanche, de l’évangélisation, de la formation, etc? Ces derniers sont là pour diriger, encourager, coordonner d’autres et les former. Ce point parle aussi de l’efficacité de l’organisation de l’église de façon générale, par exemple de l’horaire des rencontres, du lieux des rencontres, etc.

5 – Les cultes édifiants : cela a à faire avec la présence de Dieu lors des réunions et la guidance du Saint-Esprit lors des rassemblements. Lorsque c’est le cas, les croyants sont rafraîchis dans leur foi, encouragés et stimulés spirituellement. Les personnes qui participent à la réunion en tirent-ils “de la joie, du plaisir, et une meilleure connaissance de la Bible”? (p.31) Comme le point 3, l’opposé de ce critère est le sentiment d’obligation et de devoir.

6 – Les groupes de maison : souvent appelés cellules, les groupes de maison permettent aux chrétiens de vivre leur foi authentiquement. Il est facile d’aller à l’église le dimanche matin et de revenir à la maison sans s’avoir ouvert à qui que ce soit concernant ce que l’on pense ou ce que l’on vit vraiment. Les petits groupes de maison favorisent un espace où chacun peut partager où il en est dans sa vie spirituelle et où chacun peut mettre au service des autres ses dons spirituels. Ce point est important pour qu’un travaille de profondeur se fasse dans la vie des membres de l’église.

7 – L’évangélisation adaptée : l’église entière doit être mobilisée en vue de l’accomplissement de faire de toutes les nations des disciples de Jésus. Cependant, il est important de distinguer le don spirituel d’évangéliste du service universel (appel à tous les croyants de partager la bonne nouvelle ou d’y contribuer en fonction de ses dons). Les personnes qui ont le don d’évangéliste savent adapter les efforts d’évangélisation aux besoins des non-chrétiens ce qui porte plus de fruits.

8 – Les relations amicales : combien de temps les chrétiens passent-ils ensemble en dehors des réunions formelles organisées? Rire, s’amuser et s’inviter les uns les autres est un signe qu’il y a de l’amour dans l’assemblée. C’est en devenant proches qu’une confiance s’établit et que les chrétiens s’ouvrent mutuellement favorisant une ambiance d’authenticité.

L’ordre de ces huit critère n’implique pas différents niveaux d’importance. Tous les critères sont autant nécessaires. Ce qui est important, c’est de travailler à l’amélioration des domaines les plus faibles. La meilleure façon de le faire, c’est en employant les domaines les plus forts.

Cela est possible car il y a une interaction entre tout ces critères. Par exemple, une personne qui commence à servir dans l’église selon ses dons (#2) verra probablement sa spiritualité enthousiaste augmentée (#3). Pareillement, comme le Saint-Esprit utilise les dons spirituels pour l’édification du corps de Christ, le culte devrait être améliorée (#5) par l’ajout de cette personne à l’équipe. Ainsi, en ciblant les points forts, on peut travailler aux points forts pour augmenter la qualité de l’église dans ces huit différents domaines.

Je terminerais en ajoutant un critère : un enseignement véritable. Il est cruciale, je crois, qu’une église soit fondée sur la vérité et prêche les doctrines établies par l’Église historique enracinée dans le Nouveau Testament. Cela implique l’enseignement de doctrine comme la divinité de Jésus-Christ, la Trinité, le salut par grâce, etc. Aucun des critères mentionnés par Schwarz en parlent directement.

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